jeudi 2 février 2012

Dou Dou Douuuuuuuuu!

Ce matin, coincée entre les passagers du métro, j'en suis venue à m'ennuyer de l'autobus.

Métro Concorde: juste arriver à se glisser dans la station entre les portes tournantes sans perdre ma tuque est un exploit en soit. Le vent qui repousse les utilisateurs pressés est violent ce matin. J'arrive tout juste au même moment que la bordée de gens qui déferlent de la station de train juste à côté. Presse, presse, pousse, pousse; tout le monde veut atteindre la plateforme de métro avant les autres, quoique que nous devons tous atteindre avant que celui-ci daigne pointer le bout de son nez.

Ce matin, je suis dans le sens du traffic, en pleine heure de pointe. Plutôt que de m'éloigner de Montréal, je dois plonger en plein coeur de la ville pour aller rejoindre une collègue. Je compte mentalement les stations: Cartier, Henri-B, Sauvé, Crémazie, Jarry, Jean-Talon... 6 au total.

J'entre dans le wagon où il n'y a déjà plus aucune place assise. Qu'importe, je ne suis que de passage. Je m'installe debout, bien agrippée au poteau le plus près. Contrairement à tous les matins, je n'ai pas pensé à amener de la musique pour faire passer le temps. Je laisse donc mon esprit divaguer un moment... pour me rendre compte que nous n'avons parcourue qu'une seule station.

Les portes s'ouvrent pour laisser entrer un autre flot de passagers, dont un grand monsieur à la carrure d'épaules d'un joueur de football, joyeusement accompagné de son sac à dos qui pourrait lui servir de frigo vu la largeur du dit sac. Sans regarder, il se fraie un chemin entre nous, avant de placer son gros sac, qu'il n'enlève pas bien sûr, contre mon dos. Je cambre sous l'effet. Je pose un regard sur mes pieds afin de savoir comment les placer pour être un peu plus à l'aise, mais l'homme assis devant moi me fait clairement savoir que cet espace est réservé à ses propres pieds et ses grands genoux écartés.

Pendant que de la musique dance très forte s'échappe des écouteurs du grand monsieur derrière moi et que l'homme devant moi s'affaire à gagner un maximum de points à Bejeweled, je prend une grande respiration. Nous ne sommes qu'à la station Sauvé. Je sens l'irritation monter en moi.

Quelques minutes plus tard, qui m'ont semblées des heures, j'émerge finalement du métro, telle une sardine qui saute hors de sa boîte. Je regarde le métro s'éloigner avec sa petite mélodie habituelle, emportant avec lui les autres sardines.

Je pousse un grand soupir de soulagement. Je comprends l'utilité du métro, mais quoi qu'on puisse me dire...

Vivement demain et le retour à l'autobus!

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